Bande d’arrêt d’urgence : règles de conduite et sanctions

La bande d’arrêt d’urgence ou BAU est une voie exclusivement réservée aux situations d’urgence. On trouve des bandes d’arrêt d’urgence principalement sur les autoroutes et les voies rapides. Son utilisation est strictement réglementée par le code de la route, et toute infraction aux règles de circulation sur la bande d’arrêt d’urgence est fortement sanctionnée.

Afin d’éviter toute infraction, les automobilistes doivent respecter les règles de la conduite sur autoroute. Parmi celles-ci figurent les limitations de vitesse sur les autoroutes. En cas de contravention, les conducteurs s’exposent à des sanctions plus ou moins lourdes. Les usagers doivent ainsi bien connaître l’usage de la bande d’arrêt d’urgence. Comme son nom l’indique, la BAU est un espace sur le bord de la voie de circulation du réseau autoroutier réservé aux cas de nécessité absolue. Son objectif est de permettre aux usagers de la route de stationner en toute sécurité dans des situations bien précises :

• lorsqu’un conducteur est impliqué dans un accident de la route ;

• en cas de panne du véhicule et uniquement si celui-ci ne peut se rendre à la prochaine aire de repos ou sortie ;

• si le chargement du véhicule est tombé ou risque de chuter ;

• pour toutes raisons médicales qui nécessitent un arrêt immédiat (malaise, problème cardiaque, AVC…).

Les automobilistes qui n’ont pas d’autres choix que de s’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence sur l’autoroute doivent suivre à la lettre cette procédure :

• garer leur véhicule au plus près de la glissière de sécurité ;

• enclencher les feux de détresse ;

• enfiler un gilet fluo réfléchissant de sécurité et en faire porter aussi à tous les passagers AVANT de descendre du véhicule ;

• mettre les passagers à l’abri derrière la glissière de sécurité ;

• prévenir les secours en utilisant la borne d’appel d’urgence la plus proche ;

• se placer derrière le rail de sécurité et attendre les services de secours ou de dépannage.

En apercevant un véhicule arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence, les conducteurs doivent effectuer leur dépassement dans la plus grande prudence. Ils risquent en effet de mettre les autres usagers en danger et de créer un accident.

La bande d’arrêt d’urgence est située le plus à droite de l’autoroute. Ce n’est pas une voie de circulation routière et son emplacement est signalé par un marquage au sol typique : une ligne blanche de 39 m de long, séparée par un intervalle de 13 m.

Cette voie réservée aux urgences a une largeur de 2,50 m, parfois 3 m lorsque le trafic routier des poids lourds est supérieur à 2 000 véhicules par jour.

Afin de circuler sur les autoroutes françaises en toute confiance, les automobilistes doivent connaître la signalisation. C’est notamment le cas des péages qui doivent être repérés par les usagers au préalable. Il en va de même pour les sorties d’autoroutes qui doivent être anticipées par les automobilistes pour ne pas se laisser surprendre par les accotements et heurter une glissière de sécurité.

Si la législation autorise le stationnement sous certaines conditions, il est strictement interdit de s’arrêter ou de rouler sur la bande d’arrêt d’urgence en dehors des cas cités précédemment.

Bien évidemment, aucun dépassement n’est autorisé par la droite sur la bande d’arrêt d’urgence, même en cas d’embouteillages. Les seuls habilités à circuler sur les voies réservées aux urgences sont les véhicules de secours (ambulances, SAMU, pompiers, forces de police). Pour rappel, les conducteurs ne doivent pas effectuer certaines manœuvres sur les autoroutes qui pourraient mettre en danger les autres automobilistes et leur causer des sanctions pouvant être lourdes de conséquences (contravention, suspension du permis…).

Le non-respect de ces règles de sécurité routière est une infraction au code de la route sanctionnée par une contravention de 4e classe. Le contrevenant est passible d’une amende forfaitaire de 135 €, d’un retrait de 3 points du permis et d’une peine complémentaire assortie d’une suspension du permis de conduire de 3 ans minimum. De plus, l’automobiliste absent de son véhicule ou qui refuse de cesser le stationnement irrégulier s’expose à l’immobilisation et à la mise en fourrière de son véhicule.