Voie de détresse sur l’autoroute : à quoi sert-elle ?
Aucun conducteur n’est à l’abri d’une défaillance du système de freinage de son véhicule. Pour éviter les accidents en cas de panne, le réseau autoroutier français dispose de voies de détresse. Quelle est l’utilité d’une voie de détresse et comment la reconnaître ? En Voiture Simone vous fait découvrir la réglementation de cette voie de circulation spécifique, qui peut épargner bien des vies ! Cela fait partie des règles de circulation sur autoroute à connaître quand on passe le permis.
Qu’est-ce qu’une voie de détresse sur autoroute ?
Parmi les nombreuses voies de circulation du réseau routier français, la voie de détresse ou lit d’arrêt d’urgence est sûrement l’un des types de voies les moins connus des usagers. Pourtant, elle fait partie des équipements routiers qui peuvent sauver de nombreuses vies sur les autoroutes.
Située après la bande d’arrêt d’urgence, en amont d’une section de route dangereuse, la voie de détresse permet aux véhicules dont les freins sont en panne de s’arrêter en toute sécurité. Les usagers de la route peuvent trouver des voies de détresse après des pentes longues et dont le dénivelé est important, et avant des points spécifiques (tunnels, virages, échangeurs, aires de repos, barrières de péage…).
Les voies de détresse sur autoroute sont surtout pensées pour les véhicules lourds comme les poids lourds ou les bus. Leur aménagement est particulier : des gravillons sont disposés à l’entrée de la voie pour freiner le véhicule, puis des ralentisseurs naturels ou artificiels (buttes, butoirs, barils…) sont installés pour ralentir et stopper la course du véhicule.
Tout comme sur la bande d’arrêt d’urgence, les conducteurs doivent signaler leur présence en mettant leurs feux de détresse et le triangle de présignalisation. D’ailleurs le triangle fait partie des équipements obligatoires du véhicule. En cas d’accident, il est indispensable pour prévenir les autres usagers. Son absence dans votre véhicule est une infraction et si vous louez une voiture, vérifiez bien de posséder tous les équipements obligatoires.
De quelle façon est signalisée une voie de détresse ?
La voie de détresse est facilement reconnaissable. Elle est indiquée par un panneau de signalisation routière de forme carrée comprenant un pictogramme blanc sur fond bleu qui représente l’entrée de la voie de détresse par rapport à la route, ainsi que la courbure du virage le cas échéant.
Quant au marquage au sol, les automobilistes ne peuvent pas le manquer. Cette signalisation horizontale, composée d’un damier blanc et rouge réservé exclusivement aux voies de détresse, annonce l’entrée de la zone d’arrêt d’urgence.
Il existe d’autres panneaux de signalisation routière qui peuvent être temporaires. Ces panneaux de signalisation temporaire sont généralement là pour alerter les conducteurs et autres usagers d’un danger ou d’un accident. En toutes circonstances, vous devez réduire votre allure, sans tenir compte de la limitation de vitesse en vigueur.
Qui peut circuler sur une voie de détresse ?
Aucune règle de circulation sur autoroute du code de la route ne régit le fonctionnement de la voie de détresse. Cependant, l’arrêté ministériel du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et autoroutes est explicite : la voie de détresse est réservée aux véhicules privés de freins, et tout arrêt ou stationnement y est interdit en dehors des cas d’extrême d’urgence.
Les automobilistes doivent avoir conscience de l’importance de ne pas entraver l’accès à cette zone. La voie de détresse permet d’assurer la sécurité du conducteur et de ses passagers en cas de défaillance technique du véhicule. Ce n’est ni une aire de repos ni une aire de services !
Bien que le code de la route ne fasse pas état de cette voie réservée, les règles de sécurité routière en matière de stationnement sur autoroute s’appliquent néanmoins. Tout arrêt, stationnement, demi-tour et marche arrière étant interdit, l’usager qui s’arrête sur une voie de détresse sans raison valable est sanctionné d’une contravention de 4e classe. Le contrevenant encourt donc une amende forfaitaire de 135 €, un retrait de 3 points et une suspension du permis de conduire de 3 ans.
Savoir circuler en conditions difficiles est l’une des compétences à acquérir pour obtenir son permis de conduire. Maîtriser son véhicule en cas d’urgence pour éviter un accident en fait partie. Les conducteurs doivent aussi savoir circuler en l’absence de visibilité, respecter les autres usagers et la limitation de vitesse, connaître les règles de circulation des tramway, adapter ses vitesses dans les carrefours, etc. Et bien plus encore !