Faut-il assurer un jeune conducteur sur l’assurance auto des parents ?

Votre enfant vient de réussir son épreuve du permis de conduire et il a enfin son précieux sésame en poche. Au vu des tarifs exorbitants des assurances jeune conducteur, de nombreux parents se demandent s’il n’est pas plus économique d’assurer un jeune conducteur sur l’assurance auto des parents. Bonne ou mauvaise idée ? En Voiture Simone vous dit tout !

Pour pouvoir circuler en toute légalité, chaque conducteur doit avoir une assurance automobile. En cas d’accident, il existe plusieurs formules qui permettent de couvrir les dommages matériels et corporels des victimes et des conducteurs. Un automobiliste peut ainsi se tourner vers une assurance au tiers, une assurance intermédiaire ou une assurance tous risques. Le montant de la cotisation varie selon les compagnies d’assurance.

C’est une réalité : assurer le véhicule d’un jeune conducteur coûte très cher. La surprime jeune conducteur appliquée par les compagnies d’assurances pendant les 3 ans de la période probatoire fait très vite monter les prix de l’assurance voiture. Pour payer moins cher d’assurance, il existe toutefois une alternative. Voici 3 bonnes raisons d’assurer un jeune conducteur sur l’assurance des parents.

Déclarer son enfant en tant que conducteur secondaire est une excellente idée. Non seulement cela vous permet d’alléger la facture, mais le jeune conducteur gagne en "respectabilité" aux yeux de votre assureur. Mais attention, le conducteur secondaire n’a pas les mêmes droits que le conducteur principal. La conduite est autorisée, mais uniquement de temps en temps.

Vérifiez bien la tarification appliquée par votre compagnie d’assurances, certaines d’entre elles font payer une surprime à l’assuré principal. Elle est généralement moins conséquente que si le jeune conducteur devait assurer son propre véhicule. Mais si c’est le cas, n’hésitez pas à comparer les prix des différentes assurances auto pour trouver une assurance qui ne facture pas de surprime à l’inscription de votre enfant sur votre contrat.

Ajouter un jeune conducteur sur son assurance permet de lui faire bénéficier du bonus-malus du conducteur principal puisque le coefficient est lié au contrat. Par contre, dès que le jeune conducteur quitte le contrat, il perd le bénéfice du bonus-malus de conduite de ses parents.

Néanmoins, ce dernier, du moment où il est assuré, commence à cumuler des points de bonus (ou de malus !). Si le conducteur novice parvient à se constituer un beau capital bonus pendant un ou deux ans, l’assureur sera plus enclin à baisser la surprime au moment où il décidera d’assurer sa première voiture.

En revanche, attention, si votre enfant est responsable d’un sinistre, vous écoperez aussi d’un malus et vice versa. Les jeunes conducteurs doivent ainsi avoir une conduite irréprochable. Ils ne doivent pas consommer d’alcool, comme ils l’ont appris durant leurs leçons de conduite accompagnée ou avec leur moniteur pour limiter le risque d’accident. Le conducteur novice doit également veiller à respecter les limitations de vitesse imposées à son statut d’automobiliste novice ainsi que toutes les règles du code de la route.

Enfin, dernier avantage à assurer un jeune conducteur auprès de son assureur : les remises sur le prix d’une assurance auto. Certains assureurs comme Axa offrent une belle remise de 25 % pour la cotisation des enfants des conducteurs assurés chez eux. D’autres compagnies d’assurance comme la MAIF vont même jusqu’à annuler la surprime des jeunes conducteurs.

Comme nous l’avons vu précédemment, le statut de conducteur secondaire est très encadré. La conduite doit rester occasionnelle. Si votre assureur s’aperçoit que votre enfant utilise la voiture régulièrement, il va estimer qu’il s’agit d’une fausse déclaration intentionnelle. Vous serez accusé de fraude à l’assurance. Vous encourez jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 € d’amende. Mais aussi d’une majoration de la prime d’assurance, voire de la résiliation de votre contrat d’assurance auto.

Si votre enfant ne compte utiliser votre voiture que de façon occasionnelle, pensez à faire marcher la garantie "prêt du volant". Par contre, vérifiez les conditions du prêt dans votre contrat d’assurance. Certaines compagnies d’assurances appliquent un surcoût, une majoration de la franchise en cas d’accident responsable ou excluent le prêt aux conducteurs novices.

Les conducteurs ne doivent toutefois pas confondre cette option avec l’assurance temporaire. Cette assurance ne convient pas forcément aux jeunes conducteurs, car elle est soumise à des règles précises.

Rares sont les assureurs qui acceptent d’assurer plusieurs jeunes conducteurs secondaires sur un même véhicule. Plus il y a de conducteurs novices, plus les risques d’accident augmentent. Si tel est votre cas, renseignez-vous auprès de votre compagnie d’assurances.

Vous l’aurez compris, assurer votre enfant en tant que conducteur secondaire est un excellent moyen pour faire baisser le prix de l’assurance auto jeune conducteur. Toutefois, si votre enfant doit utiliser la voiture régulièrement, cette solution est caduque. Il va alors devoir souscrire une assurance voiture à son propre compte. Pour réduire ses frais d’assurance jeune conducteur, utilisez un comparateur d’assurance auto et optez pour une assurance au tiers. Privilégiez également l’achat d’une voiture d’occasion qui a peu de valeur et surtout qui est peu puissante.