EnVoitureSimone

Feu tricolore : comprendre et interpréter les signaux routiers

Le feu tricolore, aussi appelé feu de signalisation ou feu de circulation, fait partie des éléments de la signalisation routière à connaître. Quel comportement adopter face à ces signaux lumineux ? Quelles sanctions en cas de non-respect des feux tricolores ? En Voiture Simone vous explique le fonctionnement des feux de signalisation.

Feu tricolore, rouge, vert et orange

Qu’est-ce qu’un feu tricolore ?

Le feu tricolore est un élément de la signalisation routière. Situé aux intersections, un feu tricolore a pour principale fonction de réguler le trafic routier. En fluidifiant la circulation, il évite ainsi des engorgements aux abords de carrefours très fréquentés et limite les accidents de la route.

La législation des feux de circulation est strictement encadrée par le code de la route. Leur réglementation est fixée par les articles R412-29 à R412-33 du code de la route.

Le feu tricolore est un signal lumineux composé de trois couleurs (vert, orange et rouge). Un système électrique régule la durée d’allumage de chaque couleur. Généralement, c’est une minuterie qui gère les changements de couleur. Certains feux tricolores, plus modernes, sont équipés de capteurs de mouvement qui analysent l’état du trafic et adaptent les séquences en fonction de ce dernier.

Quels sont les usagers concernés par le feu tricolore ?

Contrairement aux autres signalisations de la sécurité routière, comme les panneaux d’interdiction par exemple, les feux tricolores sont des indications qui s’adressent à tous les usagers de la route : automobilistes, cyclistes, motards, piétons, etc. Chaque usager doit connaître et respecter les règles de circulation routière afférentes aux feux tricolores et aux feux pour piétons s’ils ne veulent pas commettre d’infraction.

Révisez le code gratuitement !

Vous aimez quand c'est gratuit ? Nous aussi !

Une élève qui révise le code depuis son canapé

Comprendre la signification de chaque signal lumineux du feu tricolore

Feu rouge, feu orange ou feu vert, voyons comment interpréter cette signalisation lumineuse afin de passer au feu dans des conditions de sécurité optimales.

Feu vert : autorisation de passage

Un feu vert avec en fond un ciel bleu

Le feu vert est effectivement une autorisation de passer. L’automobiliste peut continuer sa route sans marquer l’arrêt. Si le conducteur change de direction, il doit la priorité aux passants du passage piéton, et s’il tourne à gauche, il doit respecter la priorité à droite. Dans tous les cas, il est important que le conducteur reste vigilant. Même si le feu piéton est rouge, un piéton peut traverser la voie de circulation à tout moment, sans pour autant être en tort.

L'appli N°1 de code en France

Révisez à votre rythme

Un élève qui révise son code à son rythme grâce à l'application

Feu orange : interdiction de passage avec tolérance

Feu clignotant orange au milieu

Le feu orange est souvent un sujet de controverse. Pourtant l’article R412-31 du code de la route est explicite : c’est un feu d’arrêt obligatoire. Son utilité est de prévenir les usagers que le feu va passer au rouge et qu’ils doivent ralentir et se préparer à stopper leur véhicule.

La durée du feu orange varie en fonction de son implantation. En agglomération, elle est de 3 secondes, hors agglomération, le feu orange dure 5 secondes.

Un automobiliste qui passe au feu orange sans s’arrêter et sans raison valable est passible d’une contravention de 2e classe, soit une amende forfaitaire de 35 €.

Toutefois, le franchissement du feu orange est toléré si l’automobiliste ne peut arrêter sa voiture à temps.

  • Soit parce que la chaussée est glissante ou qu’une mauvaise météo empêche un arrêt immédiat ;
  • Soit parce que le véhicule qui suit est si proche qu’un arrêt brutal occasionnerait une collision.

Attention, une vitesse excessive n’est pas une raison valable. Sachez également qu’en cas d’accident responsable ou non, votre compagnie d’assurance voiture peut refuser de vous couvrir. À l’approche des feux tricolores ou en l'absence de feu à un carrefour, dans tous les cas les automobilistes et usagers sont tenus de respecter les limitations de vitesse. L’infraction est passible de sanctions qui peuvent aller jusqu’à une suspension de permis.

Bon à savoir

Contrairement aux limitations de vitesse à respecter, les panneaux d’indication de vitesse conseillée ne sont là que pour vous indiquer la vitesse idéale à laquelle circuler.

Feu rouge : interdiction absolue de passage

Un feu rouge avec un ciel bleu en fond

Ici, point de controverse, l’arrêt au feu rouge est obligatoire et sans tolérance (ou presque). Vous avez l’interdiction formelle de franchir la ligne d’effet du signal (ou l’aplomb du signal en cas d’absence de ligne blanche). De plus en plus de radars de feu sont installés pour faire respecter les feux de signalisation. Après le franchissement du feu rouge, l’infraction étant enregistrée, faire une marche arrière ne vous épargnera pas la contravention. Les usagers qui franchissent les feux tricolores sont systématiquement verbalisés avec ce type de radar.

Il existe cependant une exception qui vous autorise à franchir le feu rouge : l’arrivée d’un véhicule prioritaire dont le signal sonore est activé. Dans ce cas-là, vous devez avancer prudemment pour libérer le passage. Si vous êtes flashé à ce moment-là, le CACIR (Centre automatisé de constatation des infractions routières) n’émettra pas d’avis de contravention.

Bon à savoir

Le CACIR ne sert qu’en cas de recours suite à une infraction comme dans le cas présent la nécessité pour les automobilistes ou les usagers de franchir le carrefour. Par contre, pour contester les résultats du permis, vous devez vous adresser au préfet de votre département. Préparez bien tous les documents et pièces justificatives, la démarche est souvent longue et incertaine.

Cas particuliers pour les feux tricolores

À l’approche d’une intersection, les automobilistes peuvent trouver une signalétique un peu différente des feux de signalisation vus précédemment et le cas particulier des feux clignotants.

Feu clignotant

Il existe plusieurs types de feu clignotant :

  • Le feu orange clignotant qui remplace le feu vert signale un danger ou un risque potentiel. Il incite le conducteur à ralentir et à faire preuve de vigilance ;
  • Le feu orange clignotant au milieu est soit le signe d’un feu tricolore en panne, soit il vient en remplacement des autres feux lorsque le flux des véhicules est si faible qu’il ne nécessite pas une régulation du trafic routier ;
  • Le feu rouge accompagné d’une flèche orange clignotante autorise les conducteurs qui suivent la direction de la flèche à franchir le feu ;
  • Le feu rouge clignotant spécifique aux passages à niveau qui signale un danger et donc un arrêt immédiat.

Feux en flèches

Feu vert et feu en flèche vert

Les feux en flèches remplissent les mêmes fonctions que les feux tricolores, tout en ajoutant des indications de direction.

  • La flèche verte autorise le conducteur qui suit la direction de la flèche à franchir le feu ;
  • La flèche orange interdit le franchissement de la ligne d’effet du signal, sauf si l’automobiliste ne parvient pas à s’arrêter en toute sécurité ;
  • La flèche rouge annonce un arrêt obligatoire.

Quelles sanctions en cas de passage au feu rouge ?

En raison d’un fort risque d’accidents, griller un feu rouge est une grave transgression du code de la route qui est très lourdement sanctionnée. Les automobilistes et usagers qui ne respectent pas les feux tricolores seront sanctionnés :

  • D’un retrait de 4 points du permis de conduire ;
  • D’une contravention de 135 € ;
  • D’une suspension de permis pouvant aller jusqu’à 3 ans ;
  • D’un stage de sensibilisation à la sécurité routière obligatoire pour tous les jeunes conducteurs qui sont encore sous permis probatoire.

Perdre quelques secondes au feu rouge et attendre le feu vert patiemment permet de sauver des vies. Ne l’oubliez pas !

Évolution possible du feu tricolore pour améliorer la circulation

Aux États-Unis, la North Carolina State University expérimente un tout nouveau feu qui ne serait plus tricolore, mais quadricolore. En plus du vert, du rouge et de l’orange, un feu blanc viendrait donc compléter les feux de signalisation.

Destiné aux conducteurs de véhicules autonomes, ce feu blanc est programmé pour coordonner la circulation en fonction du trafic routier. Les véhicules autonomes communiquent entre eux et avec les feux de circulation. Le feu blanc est alors capable d’analyser si oui ou non le véhicule peut passer l’intersection. Il s’allume pour signaler au conducteur qu’il est autorisé à suivre le véhicule de devant. Dans le cas contraire, le feu blanc reste éteint.

Plusieurs avantages ressortent des tests effectués sur ce feu quatre couleurs : une baisse des embouteillages, des économies de carburant et une nette amélioration de la sécurité routière. Donc, attendez-vous à voir fleurir ce type de feux de signalisation très prochainement.

La FAQ du feu tricolore

  • Qui a inventé le feu tricolore ?

    C’est Garrett Augustus Morgan qui inventa le tout premier feu rouge électrique en 1914 (unicolore à l’époque). En France, l’installation du premier feu rouge a lieu en 1923 et il faudra attendre 10 ans avant de voir apparaître le feu tricolore.

  • Qui est prioritaire à un feu tricolore ?

    Quelle que soit la situation (feux de signalisation en panne, par exemple), la règle de circulation au feu tricolore est simple : c’est toujours la priorité à droite qui entre en vigueur. Vous devez donc céder le passage aux autres usagers venant par votre droite. Toutefois, si l’absence de signalisation automatique entraîne de forts ralentissements, les automobilistes peuvent aussi faire preuve de civisme pour permettre au trafic de se fluidifier.