Limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes hors agglomération
Depuis le 1er juillet 2018, la limitation de vitesse est passée de 90 à 80 km/h sur certaines routes de France ayant un taux de mortalité élevé. Toutefois, depuis le 1er juillet 2019, les départements ont eu le choix de rester sur la nouvelle loi ou de revenir à l’ancienne réglementation. Ainsi, hors agglomération, il peut parfois être difficile de savoir à quelle vitesse vous devez rouler en fonction du département dans lequel vous vous situez. Si vous voulez en apprendre davantage sur le sujet, on fait le point avec vous dès maintenant ! 😉
Pourquoi la limitation de vitesse baisse de 90 à 80 km/h ?
Le projet de loi abaissant la vitesse de 90 à 80 km/h a vu le jour sous le gouvernement d’Édouard Philippe en 2018.
Son objectif est de réduire le nombre de morts sur les routes secondaires françaises situées hors agglomération, car c’est sur ce type de route qu’il y a le plus d’accidents mortels sur les routes. Lorsque les vitesses sont élevées, les usagers sont fortement exposés à des blessures mortelles, en abaissant la limitation de vitesse autorisée, les automobilistes réduisent le risque de blessures mortelles.
Quelles sont les routes concernées par cette mesure ?
L’abaissement de la vitesse concerne toutes les routes de France qui sont des voies à double sens sans terre-plein central. Au total, cela représente pratiquement 40 % du réseau routier français. Les routes départementales et nationales sont donc dangereuses pour les usagers. La nouvelle limitation permet ainsi de préserver les automobilistes des dangers des vitesses élevées.
Le cas particulier des créneaux de dépassement
Pour les routes comportant des créneaux de dépassement, le fonctionnement est légèrement différent. En effet, la zone comprenant un créneau de dépassement est limitée à 90 km/h tandis que la route située en face est limitée à 80 km/h. Ainsi, le créneau de dépassement lui-même ne va pas être concerné par la modification de la limitation de vitesse.
Quels sont les bénéfices de l’abaissement de la vitesse ?
Bien sûr, le Premier ministre n’a pas proposé cette loi, qui a été vivement critiquée, juste pour ennuyer les Français 😉. Il y a en effet plusieurs intérêts à limiter la vitesse.
Mortalité sur les routes de France
En France, la majorité des accidents a lieu sur les routes hors agglomération. En 2021 par exemple, il y a eu 1733 décès sur ce type de route alors qu’il y a eu 248 décès sur autoroute et 963 en agglomération. En diminuant sa vitesse, le conducteur va avoir un meilleur champ de vision et pourra si nécessaire réagir plus rapidement. Ces meilleures conditions de conduite ne peuvent que limiter le nombre d’accidents.
Si la conduite sur autoroute semble plus sûre, les usagers doivent toutefois respecter scrupuleusement la limitation de vitesse en vigueur. Les automobilistes peuvent s’informer des conditions de circulation grâce aux panneaux autoroutiers. Ils permettent aux conducteurs de mieux appréhender le trajet.
Vitesse et distance de freinage
Il y a un autre avantage à rouler à une allure plus faible. En effet, la distance ainsi que la vitesse de freinage nécessaires sont plus faibles. Ainsi, en cas de freinage d’urgence, la voiture va s’arrêter plus rapidement, diminuant le risque d’emboutir le véhicule qui est devant. Une vitesse plus faible évite également la perte d’adhérence du véhicule avec le sol.
Réduire la consommation de carburant
Vous avez entendu parler d’écoconduite ? Rouler moins vite a enfin un impact sur la consommation de carburant. En effet, dans ce cas, votre moteur a moins d’efforts à fournir et par conséquent il consomme moins de carburant. Cela vous permet alors de réaliser des économies appréciables sur votre plein d’essence et c’est positif pour la planète ! 😉
La limitation à 80 km/h impacte-t-elle le temps de trajet ?
En roulant 10 km/h moins vite, le temps de trajet est légèrement allongé, mais vous ne constaterez pratiquement pas la différence. En effet, cela n'impacte que de quelques minutes la durée de votre parcours.
Que montre l'enquête du CEREMA ?
En juin 2020, le CEREMA a mené une enquête avant la proclamation de cette loi, sur laquelle le gouvernement a pu se baser. En effet, l’étude montrait qu’il y avait bel et bien une incidence de la vitesse sur le risque d’accidents car cela avait un impact positif sur le champ de vision, qui était alors plus large. Également, le conducteur bénéficiait de quelques mètres supplémentaires afin d’éviter l’accident. Enfin, en cas de collision, la vitesse plus faible permettait de limiter le risque de décès.