Marquage au sol : quelles sont les signalisations horizontales ?
La signalisation routière horizontale désigne l’ensemble des marquages au sol. Ceux-ci apportent aux usagers des indications sur la partition de la chaussée et sur les comportements à adopter. La connaissance parfaite de ce dispositif de communication dessiné et peint s’avère nécessaire pour obtenir le permis de conduire. Donc, on vous dit tout sur les lignes, les flèches et les couleurs… 😁!
Le marquage au sol : de quoi s’agit-il ?
Des informations visuelles sont dessinées et peintes sur le sol, en zone urbaine et hors agglomération. Permanentes ou temporaires, elles donnent des indications nombreuses sur l’organisation de la circulation sur la chaussée, ainsi que sur les comportements de conduite attendus. Capable de véhiculer un grand nombre d’informations sans encombrer les voies, le marquage au sol de la signalisation routière se matérialise sous les formes de :
- diverses lignes ;
- flèches directionnelles ;
- motifs :
- des zébras,
- des zigzags,
- des damiers.
La signification des couleurs des marquages au sol
Le marquage au sol se décline normalement en seulement 3 couleurs, porteuses d’informations spécifiques. Il s’agit du :
- blanc, pour un marquage permanent ;
- jaune, pour un marquage temporaire ou pour une interdiction de stationner, comme les zébras des arrêts de bus ;
- bleu, pour indiquer et délimiter des places de stationnement gratuites, comme les zones bleues, ou réservées, comme celles des personnes porteuses de handicap.
De plus, il n’est pas rare de trouver des marquages verts pour délimiter certaines bandes cyclables. Les damiers précédant les voies de détresse sont rouge et blanc.
Les fonctions des lignes médianes et lignes de rive
Les lignes servent à la fois de partition de la chaussée et d’indicateurs sur le comportement attendu du conducteur. Ainsi, selon leur emplacement (bords ou milieu de la route) et leur style (continu, discontinu, à grands ou petits espacements, etc.), leur signification varie, ainsi que leur portée en termes de sécurité routière.
La ligne continue
La ligne continue, située en milieu de route, délimite les deux sens de circulation. Elle représente une interdiction stricte et ne doit jamais être franchie ni chevauchée, sauf pour doubler un cycliste. Elle empêche notamment le dépassement du véhicule devant, même s’il est très lent, et le changement de direction sur la gauche.
La ligne discontinue
La ligne discontinue marque également la séparation entre les deux sens de circulation. Elle peut être franchie pour doubler les autres usagers ou changer de direction vers la gauche.
Hors agglomération, une ligne (3 m) plus son espacement mesure 13 m. En agglomération, ces valeurs sont divisées par 2 (1,5 et 6,5 m).
La ligne d’annonce
Lorsque la ligne discontinue (d’autorisation) va se transformer en ligne continue (d’interdiction), les lignes et les espacements raccourcissent pour des longueurs respectives de 3 m et 1,33 m.
La ligne de dissuasion
Identique à la ligne d’annonce, elle signale les situations dangereuses dans deux types de situations :
- sur autoroute, elle dissuade les usagers de la voie la plus à gauche de se rabattre, par exemple pour rejoindre tardivement une sortie mal anticipée ;
- sur une route très pentue ou très sinueuse, ou très fréquentée par les véhicules lents, elle dissuade de dépasser sans cependant l’interdire.
Les lignes mixtes
Les lignes médianes continues et discontinues sont présentes en parallèle et conservent chacune leur signification pour leur côté de la route :
- côté continu, il est interdit de la franchir ou de la chevaucher (sauf dépassement de cycliste) ;
- côté discontinu, cela est permis.
Les lignes de rive
Sur les routes suffisamment larges, ces lignes délimitent la chaussée et l’accotement. Elles mesurent 3 m de long et l’espacement est de 3,50 m. À l’approche d’une intersection, leur longueur change pour atteindre 20 m et l’espacement 6,50 m.
Les flèches directionnelles
Sur une route à plusieurs voies, en arrivant à une intersection, le marquage au sol vous indique sur laquelle vous positionner selon la direction que vous souhaitez prendre.
Il arrive très souvent que vous puissiez, selon les indications des flèches directionnelles, vous ranger sur 2 voies. Lorsque c’est possible, vous devez toujours choisir celle qui est la plus à droite.
Le marquage au sol des transports en commun et voies cyclables
Il signale des voies et des espaces de circulation, d’arrêt ou de stationnement réservés aux autobus ou aux cyclistes.
Les voies de bus
Elles sont délimitées par des bandes larges continues, à ne pas chevaucher ou franchir, ou discontinues aux intersections et donc franchissables. L’interdiction de circuler, s’arrêter et stationner s’applique à ces voies.
Les damiers de bus
Le marquage en damier (carrés blancs de 80 cm à 1,2 m de côté) matérialise le circuit de la voie réservée aux bus dans les carrefours. Cette signalisation efface les doutes qu’il peut exister quant à la trajectoire de ces véhicules. La présence du damier ne change pas les règles de priorité s’appliquant au carrefour.
Le damier est un espace bicolore organisé en carrés de couleurs alternées. Sur route, il signale toujours un espace dangereux.
Les lignes en zigzag
La ligne en zigzag jaune représente une zone d’arrêt de bus où la circulation est permise, mais pas l’arrêt et le stationnement.
Les pistes et voies cyclables
Les pistes cyclables sont séparées physiquement des autres voies par des terre-pleins, niveaux différents, trottoirs, etc.
La bande cyclable est délimitée par une bande continue ou discontinue, d’une largeur de 3 à 6 cm et des symboles (de couleur blanche) de cyclistes y figurent à espaces réguliers. Ces voies cyclables peuvent se voir peintes également en vert.
Les marquages au sol en agglomération
La signalisation horizontale présente en agglomération des marquages au sol spécifiques à une circulation très dense et à la présence importante d’usagers vulnérables.
Le passage piéton
Il est composé de larges bandes blanches reliant les deux côtés de la chaussée que le piéton souhaite traverser. Une fois que l’usager s’y engage, ou dès qu’il manifeste clairement l’intention de le faire, il est prioritaire. L’arrêt et le stationnement y sont strictement interdits ainsi que sur un espace de 5 m avant et après le passage protégé afin de ne pas faire obstacle à la visibilité.
La ligne de Stop
Comme son nom l’indique, cette ligne continue large impose un arrêt marqué à une intersection. Comme le prévoit la réglementation routière, elle est toujours accompagnée d’un panneau de signalisation verticale.
La ligne de « Cédez le passage »
Cette ligne discontinue impose un fort ralentissement et une vigilance accrue pour franchir une intersection où les autres véhicules sont prioritaires. Cependant elle n’oblige pas à marquer un temps d’arrêt.
Les lignes des feux de signalisation
La zone de limite d’arrêt aux feux tricolores se matérialise par des lignes blanches transversales formées de pointillés.
Le marquage de stationnement
La place de stationnement est délimitée latéralement par le trottoir et par une ligne discontinue. Il est généralement indiqué au sol si elle est payante.
Sur un bord de trottoir, une ligne jaune discontinue interdit le stationnement, une ligne jaune continue interdit l’arrêt et le stationnement.
Les places de stationnement réservées aux personnes porteuses de handicap(1) sont intégralement peintes en bleu et généralement assorties d’un panneau de signalisation verticale.
Les marquages au sol hors agglomération
Il existe également des marquages spécifiques à la circulation hors agglomération.
Les zébras
Il s’agit de très larges espaces hachurés, délimités de chaque côté par une ligne continue. Symbolisant un terre-plein, ils sont porteurs de l’interdiction de circuler, de s’arrêter et de stationner. Présents sur tous les types de routes, ils ont pour fonction de :
- séparer deux voies ordinaires ;
- annoncer un rétrécissement progressif de la voie ;
- séparer les voies d’insertion et de bretelles sur les autoroutes.
La bande d’arrêt d’urgence
Sur autoroute, la bande d’arrêt d’urgence est la voie d’extrême droite, la plus proche du rail de sécurité. Elle se matérialise par une ligne continue. Il est interdit d’y circuler, de s’y arrêter et d’y stationner, sauf en cas d’urgence avérée.
La voie de détresse
Le plus souvent aménagée sur une autoroute, la voie de détresse est réservée aux situations d’extrême urgence, notamment lorsqu’un véhicule ne dispose plus de sa capacité de freinage. Ces routes spécialement aménagées assurent mécaniquement la fonction de freinage à la place du véhicule, notamment avant :
- une pente importante ;
- un virage marqué ;
- un échangeur.
Un damier rouge et blanc peint sur le sol matérialise ces voies. Il est aussi présent sur la signalisation verticale (panneau carré bleu représentant un virage, la voie de dégagement et le damier).
Les marquages au sol temporaires
La signalisation horizontale temporaire jaune est peinte sur les routes en travaux. Elle remplace l’ancien marquage et délimite une nouvelle trajectoire au moyen de lignes continues ou discontinues.
Cette signalisation routière invite les usagers à la prudence, notamment en cas de travaux.
Une impasse est une voie avec une entrée unique qui permet également aux usagers d’en sortir. Pour y circuler sereinement, il est essentiel de connaître la signalisation routière et la réglementation qui lui sont dédiées.