Conduite accompagnée (AAC) : commencer à conduire dès 15 ans

La conduite accompagnée porte en réalité le doux nom d’apprentissage accéléré de la conduite, ou encore AAC. Elle est accessible à partir de l’âge de 15 ans et vous permet, sous certaines conditions, d’obtenir votre permis de conduire à 17 ans. Découvrez sans attendre cette formation généralement très efficace et moins chère

L’apprentissage accéléré de la conduite, est accessible dans deux situations :

• Soit vous détenez un autre type de permis depuis 5 ans maximum (par exemple le permis moto) ;
• Soit vous avez passé l’épreuve théorique et obtenu le code de la route. Vous pouvez vous présenter à celui-ci à partir de l’âge de 15 ans.

La formation à la conduite est, en France, très encadrée et cette formule à destination des plus jeunes n’échappe pas à la règle. Voici quel en est le déroulement.

La conduite accompagnée est un processus de formation en 3 étapes. L’obtention du code et une formation initiale à la conduite permettent à l’apprenti conducteur de prendre le volant en connaissant les règles. La 2e phase lui permet de développer ses compétences de conducteur.

Cette période de leçons de conduite en auto-école vous donne toutes les bases nécessaires pour prendre le volant sans danger.

Elle dure au minimum 20 heures, sauf si vous détenez un autre permis. Si vous suivez une formation pour voiture à boîte automatique, le nombre minimal d’heures de formation initiale est de 13 heures. Le moniteur reste seul habilité à donner l’autorisation pour que débute la période de conduite accompagnée. Cela se concrétise par la remise de l’attestation de fin de formation initiale.

La conduite accompagnée doit durer une année minimum, 2 ans maximum, formation initiale comprise et l’apprenti conducteur doit avoir parcouru au moins 3 000 km, uniquement sur le territoire national. Les limitations de vitesse applicables sont celles des jeunes conducteurs en période probatoire afin de réduire le risque d’accident de l’apprenti conducteur . À l’issue de l’AAC, le candidat peut se présenter à l’examen pratique du permis. Il faut avoir 17 ans, et même si vous obtenez le permis, vous ne pouvez conduire seul avant l’âge de 18 ans.

Le moniteur, l’accompagnateur et l’élève conducteur se réunissent 3 fois (8 heures en tout) pendant l’apprentissage :

• À l’issue de la formation initiale, lorsque le moniteur estime que la conduite accompagnée peut commencer ;
• Une rencontre pédagogique a lieu entre le 4e et le 6e mois de conduite accompagnée ;
• Un second rendez-vous pédagogique permet de faire le point avec le candidat une fois les 3 000 km parcourus.

Les résultats de ces évaluations apparaissent sur le livret d’apprentissage de la formation initiale. La décision de continuer en conduite accompagnée ou de tenter l’examen pratique peut être prise.

Vous souhaitez varier les expériences ? Pas de soucis, vous pouvez avoir un ou plusieurs accompagnateurs. Dans tous les cas, c’est un adulte, répondant aux conditions et critères suivants :

• Posséder un permis B valide et depuis au moins 5 ans consécutifs (sans annulation ou suspension) ;
• Ne jamais avoir commis de délits routiers (drogues ou alcool, excès de vitesse majeur, etc.) ;
• Être identifié par l’auto-école et mentionné dans le contrat ;
• Avoir l’accord de l’assureur.

La conduite accompagnée permet d’acquérir une véritable expérience de la route avant de se présenter à l’épreuve pratique et de se lancer en toute autonomie. L’année de conduite et les 3 000 km font prendre de l’assurance et permettent une conduite plus fluide, tant pour rouler que pour manœuvrer.

Le carnet d’apprentissage, rempli sur le long terme, permet de revenir sur les faiblesses récurrentes et de les corriger. Enfin, la variété des trajets, courts ou longs, des conditions météorologiques et l’expérience de multitudes de situations permettent de développer une véritable compétence. Un conducteur en conduite accompagnée a 75 % de chances(2) d’obtenir son permis du premier coup (contre 58,4 %, en 2021(3), en formation classique).

L’apprentissage accéléré de la conduite présente évidemment des points positifs et d’autres plutôt négatifs. On a fait le point pour vous.

• Pouvoir conduire avec son propre permis dès 17 ans (avec un accompagnateur) ;
• Coût de la formation initiale moins élevé pour le candidat (surtout si vous suivez les cours de code gratuits d’En Voiture Simone) ;
• Durée de la période probatoire de l’apprenti conducteur réduite avec ce que cela implique : obtention des 12 points sur le permis après 2 ans au lieu de 3, suppression des limitations de vitesse des jeunes conducteurs, etc. ;
• Assurance jeune conducteur moins chère ;
• Taux de réussite à l’examen plus important avec l’AAC.

• La durée très longue de la formation ;
• Le prix : à partir de 1 100 €, en moyenne 1 300 € et jusqu'à 2 000 € à Paris ;
• De potentielles difficultés pour trouver l'occasion de parcourir les 3 000 kilomètres réglementaires ;
• Souvent, les parents se retrouvent accompagnateurs et cela peut parfois poser des problèmes de relation pédagogique.

Pour passer le permis en conduite accompagnée, comptez en moyenne 1 300 € et jusqu’à 2 000 € en région parisienne. C’est un coût non négligeable qu’il convient de bien réfléchir auparavant. Vous devez cependant garder à l’esprit que cette dépense sera en partie compensée par le prix de l’assurance jeune conducteur. En effet, il se passe la chose suivante:

• La surprime jeune conducteur majorant les tarifs des contrats proposés s’avère 50 % moins chère pour un permis passé en conduite accompagnée par rapport à un permis classique ;
• L’assureur applique la surprime jeune conducteur pour une durée de deux ans, à la condition qu’il n’y ait pas de sinistre durant cette période.

Ainsi pour choisir entre inscription en conduite accompagnée, en auto-école classique ou en auto-école en ligne, il convient de prendre en compte:

• le temps dont vous disposez
• votre niveau de départ (pour le nombre total d’heures nécessaires de conduite)
• votre secteur géographique (aux tarifs plus ou moins élevés);
• Les tarifs de référence de l’assureur.

La conduite accompagnée doit être signalée aux autres usagers de la route. Ainsi, le disque normalisé AAC doit être apposé à l’arrière de la voiture. Il doit rester en place jusqu’à la fin de la formation initiale et après l’obtention du permis, c’est le disque A qui prend le relais. Les conducteurs novices doivent voir le disque AAC comme une attestation qui alerte les autres conducteurs qu’un apprenti conducteur est au volant. Ne pas l’apposer est une infraction.

Pensez également que si vous ne respectez pas les règles du code, dont les limitations de vitesse spécifiques aux conducteurs novices, vous risquez des poursuites (même en étant mineur). Il y a l’interdiction de conduite accompagnée, ou l’impossibilité de vous présenter à l’épreuve de conduite pendant plusieurs mois.

Pendant la période de conduite accompagnée, les accompagnateurs du candidat - le plus souvent ses parents - doivent souscrire une extension de garantie auprès de leur assureur pour avoir le droit de prêter le volant. L'assureur est susceptible d'augmenter la prime du contrat s'il estime que la modification du risque le justifie.

En contrepartie, le jeune conducteur pourra bénéficier de conditions nettement plus avantageuses après l'obtention du permis pour son premier véhicule. Sachant que les conducteurs s'étant formés en conduite accompagnée ont une probabilité nettement moins importante d'accident au cours des premières années, l'assureur ne leur appliquera qu'une surprime de 50 %, contre 100 % pour un jeune conducteur classique. Cette majoration est supprimée dès la fin de la deuxième année en l'absence de sinistre.