Quel est le rôle de l’examinateur le jour du permis de conduire ?

Le jour de l’épreuve du permis de conduire, vous serez accompagné·e d’un moniteur ou d’une monitrice de l’auto-école et d’un examinateur agréé par l’État. Beaucoup de rumeurs circulent sur les examinateurs, qui hantent les candidats et contribuent encore plus à leur stress. Pourtant, le rôle de l’examinateur du permis de conduire est parfaitement défini par le ministère de l’Intérieur…

Les inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (IPSR), que l’on appelle communément examinateurs, remplissent plusieurs missions. Ces agents de la fonction publique catégorie B ont pour mission principale d'évaluer les compétences des candidat·e·s au permis de conduire. Outre le fait de faire passer tous les permis (permis B, permis moto et permis poids lourds), ils remplissent d’autres missions telles que :

• le suivi des écoles de conduite ;

• le contrôle des centres de stage de sensibilisation à la sécurité routière ;

• la participation aux commissions de suppression de permis ;

• la participation aux jurys d’attribution du brevet de moniteur de conduite ;

• ponctuellement, la participation aux actions de prévention routière.

Lorsque vous passez l’examen du permis de conduire, l’examinateur vous note pendant toute la durée de l’épreuve pratique. Cependant, ne croyez pas qu’il vous évalue selon ses propres critères, bien au contraire ! Depuis 2014, l’inspecteur du permis de conduire dispose d’un référentiel très précis qui fixe les modalités d’évaluation de l’épreuve pratique du permis de conduire. C’est à partir de ce guide que l’examinateur du permis de conduire remplit le bilan de compétences du ou de la candidate qui comprend 31 points d’évaluation.

Cette grille d’évaluation comporte plusieurs critères, et le rôle de l’examinateur est d’évaluer vos compétences sur :

• la connaissance et la maîtrise du véhicule ;

• la façon d’appréhender la route (le respect du code de la route par exemple) ;

• le partage de la route avec les autres usagers.

Pour obtenir le permis de conduire, le ou la candidate doit valider 20 points au minimum et effectuer deux manœuvres obligatoires, sans commettre de faute éliminatoire.

L’examinateur du permis de conduire titularisé par le ministère de l’Intérieur a suivi une formation après avoir été sélectionné sur concours de la fonction publique. Ce professionnel de la route, affecté en préfecture, possède les compétences théoriques et pratiques requises pour faire passer le permis au candidat dans le respect des règles du code de la route et des usagers. Malgré cela, de nombreux candidats estiment être victimes d’abus de l’examinateur au permis de conduire après avoir été recalés à l’examen.

Vous pensez que l’aptitude de l’examinateur est la cause de votre échec au permis de conduire ? Si c’est votre cas, vous pouvez contester les résultats du permis de conduire ou l’aptitude de l’examinateur. Deux types de recours administratifs sont possibles :

• Le recours gracieux en préfecture adressé à l’auteur de la décision. Ici c’est le préfet puisque c’est lui qui valide l’examen pratique du permis de conduire.

• Le recours hiérarchique adressé au supérieur hiérarchique du préfet, c’est-à-dire le ministère de l’Intérieur.

Le candidat au permis doit motiver son recours sur papier libre et l’envoyer en recommandé avec AR, accompagné d’une copie de vos résultats.

Si vous n’avez pas de réponse de l’administration dans un délai de 2 mois, cela signifie que votre recours a été refusé. Vous pouvez alors faire un recours contentieux devant le tribunal administratif.

Les pouvoirs publics font preuve d’une grande transparence sur tout le processus de l’examen de conduite. Les modalités d’obtention du permis de catégorie B sont détaillées dans l’arrêté du 19 février 2010, et vous avez également accès à la liste des fautes éliminatoires.