Comment fonctionne le détecteur de fatigue d’un véhicule ?
Le détecteur de fatigue est un dispositif électronique d’aide à la conduite… qui peut sauver des vies ! Installé en série dans les petites voitures comme dans celles haut de gamme, il convainc et séduit les conducteurs comme les constructeurs. En Voiture Simone vous présente cet instrument intelligent et simple, et vous explique comment ça marche.
Qu’est-ce qu’un détecteur de fatigue ?
Parmi les aides à la conduite d’un véhicule, le système de détection de somnolence s’avère des plus utiles pour la sécurité. En effet, la fatigue au volant reste un fléau, impliquée dans 1 accident mortel sur 10 sur route et dans 1 accident mortel sur 3 sur autoroute.
Plus ou moins sophistiqué, le détecteur de fatigue fonctionne de manière plutôt simple. Il analyse votre comportement de conduite pendant les 15 premières minutes du trajet. Puis vos mouvements sont comparés à ce quart d’heure de référence. Si le système repère des anomalies soit dans votre comportement physique de conduite (immobilité prolongée suivie d’un mouvement brusque, yeux se fermant durablement…), soit dans celui du véhicule (trajectoire déviante…), il conclut alors à une baisse de vigilance et vous prévient. Le message, souvent accompagné du symbole « petite tasse de café » et d’une alerte sonore, vous invite à vous arrêter.
Lutter contre la somnolence grâce au détecteur de fatigue
La fatigue au volant se traduit par de la somnolence, c’est-à-dire par un besoin souvent irrépressible de fermer les yeux et dormir. Elle correspond à une situation d’éveil dégradée, marquée par une diminution de la vigilance et de la capacité de réaction. Somnoler au volant signifie s’endormir par à-coups et conduire en ayant les yeux fermés. Songez que cela arrive sur l’autoroute à une vitesse de 120 km/h…
La somnolence est favorisée par :
- L’insuffisance de sommeil ;
- La prise de médicaments (et certaines maladies) ;
- Les situations calmes et monotones.
Quels sont les différents équipements de détection de fatigue ?
Apparus sur le marché dans les années 2000, les systèmes détecteurs de fatigue se multiplient et gagnent de plus en plus en sophistication et précision. Ils répondent à une certaine réticence du conducteur à s’arrêter régulièrement et l’alertent dès que les premiers signes de fatigue sont détectés ou que son comportement de conduite se modifie.
Détecteur de fatigue intégré dans le véhicule
Puisque l’on ne peut ici entrer dans le détail des divers dispositifs, l’exemple de PSA fournit un bon exemple des équipements fixes habituels.
Le constructeur français équipe systématiquement les modèles de ses marques phares Peugeot, Citroën et Opel de détecteur d’attention. Il s’agit ordinairement d’une caméra filmant la chaussée, couplée à un système intelligent d’analyse. Le dispositif génère une alerte, notamment dans les deux cas suivants :
- Écart(s) entre le tracé de la voie et la trajectoire du véhicule ;
- Dépassement de la durée de conduite de 2 heures sans pause (coffee break alert).
Détecteur connecté vendu séparément
De nombreux systèmes peuvent également être installés sur les véhicules non équipés d’origine. De manière générale, ces dispositifs embarqués se différencient par un fonctionnement basé sur le comportement du conducteur, plutôt que sur celui du véhicule.
Une caméra à infrarouge (filmant de nuit comme de jour) est installée sur le pare-brise et le tableau de bord de façon à bien capter le visage de l’automobiliste. L’appareil enregistre et analyse les mouvements de la tête, des paupières, etc. Souvent, ces dispositifs sont associés à un bracelet capable de transmettre des vibrations d’alerte.
D’autres systèmes technologiques reposent sur l’analyse des glandes sudoripares (composantes de la peau), dont l’activité est en synergie avec celle du cerveau. D’un point de vue pratique, il s’agit d’une bague (15 heures d’autonomie) prenant deux doigts et vibrant fortement en cas de ralentissement d’activité. Elle produit ensuite une alerte sonore si le conducteur ne réagit pas suffisamment.
Les constructeurs tendent à privilégier les alertes vibrantes, les alertes sonores favorisant le développement de stress dans le véhicule s’il transporte des passagers.
Pour qui est-il recommandé d’utiliser un détecteur de fatigue ?
Les automobilistes les plus concernés par la fatigue au volant et le risque d’endormissement restent ceux effectuant de nombreux kilomètres. Le temps passé par les professionnels sur la route sans s’arrêter suffisamment peut constituer un facteur de risque important. De la même manière, les départs en vacances très tôt le matin pour éviter les embouteillages peuvent se faire au détriment d’une durée de sommeil suffisante pour assurer la vigilance tout au long du trajet.
Bien sûr, le dispositif de détection de fatigue ne peut pas se substituer à l’attention du conducteur, et la responsabilité de celui-ci reste entière.